Jean Bestieu revient dans son église
En 1801 un arrêté consulaire ne voulait pas de Montpellier comme ville pouvant posséder un patrimoine d'oeuvres de l'époque. C'est grâce, en 1802, à l'action du peintre Montpellierain Jean Bestieu (1754 -1842), ancien élève du maître Jean Coustou, que Montpellier fut autorisé à garder et exposer 30 toiles de maîtres, dont le musée Fabre lui est aujourd'hui redevable.
Cet artiste, fils d'avocat, fut
également le condisciple de François-Xavier Fabre, et devint professeur
de dessin à la société des Beaux-Arts de Montpellier.
A
Villeneuve, c'est la municipalité sortante qui sous l'impulsion de
Gérard Bouisson et Henry Viols, en accord avec Dominique Larpin,
architecte en chef des monuments historiques et Hélène Palouzié,
conservateur des objets d'art de l'Hérault, qui proposa de restaurer un
magnifique tableau, signé par Jean Bestieu, entreposé dans les
dépendances de l'église, représentant la lapidation de Saint-Étienne,
saint patron de l'église villeneuvoise.
Il y a quelques jours,
les anciens élus qui étaient à l'origine de la restauration de l'église
et du tableau, ont assisté, avec Gisèle Guillimin, conseillère
municipale déléguée à la gestion du patrimoine, au retour dans l'église
Saint-Étienne de la magnifique oeuvre de Jean Bestieu restaurée avec
talent.
Le père Alain Gras, qui a succédé à Jean-Claude Monte,
accompagné de Bernard Povillon responsable laïc de l'église, ont
particulièrement apprécié le retour du Bestieu, solidement installé
dans la nef d'entrée, et qui ne peut échapper au regard des paroissiens
ou visiteurs, amateurs d'art du XVIIIe siècle, tout en donnant un
cachet supplémentaire à l'attrait touristique que représente la
bâtisse, véritable joyau du XIIe siècle.
Les oeuvres de Jean
Bestieu sont abondamment représentées dans la région par des tableaux
religieux, comme La visitation, à Lunel, Saint François-Xavier, à la
chapelle des jésuites, La flagellation du Christ, en l'église
d'Aumelas, des tableaux mythologiques ou littéraires, ainsi que des
portraits exposés au musée Fabre.
Le père Alain Gras et Bernard Povillon se montrent enchantés du tableau de Bestieu restauré.
Avant la restauration, voir ci dessous :