Le papillon tueur de palmiers continue à faire des ravages
Effectivement il continue à faire des ravages dans
Villeneuve le Paysandisia Archon, ce papillon importé d'Argentine par accident
en 2001, et surnommé « le tueur de palmiers ». A l'heure actuelle l'utilisation
d'insecticides autorisés à la vente, ne donnent aucun résultat positif, et
l'emploi de Zolone DX ou du fameux Gaucho, soupçonné de la destruction de
millions d'abeilles, n'est plus autorisé à l'usage car il contiendrait du
Phosalone, une substance heureusement interdite en France. Il suffit de se
promener Place des héros, Place du marché, aux abords du lotissement Domenoves,
pour se rendre compte des ravages dus à ce papillon. Un entretien avec le
professeur Peltier, chercheur à l'INRA a permis de comprendre le processus de
multiplication de ces dévoreurs de palme et connaître le seul moyen
actuellement en place pour sauver les arbres qui ne sont pas encore
complètement contaminés. Il est important de savoir que chez ces lépidoptères,
le mâle est sédentaire mais la femelle est une nomade qui va pondre d'arbre en
arbre des chenilles qui vont commencer à dévorer les palmes vertes avant de
s'introduire dans le tronc dans lequel elles vont forer des galeries est ronger
le coeur de l'arbre, provoquant le dessèchement des palmes et réduisant le
tronc en lambeaux. L'arme de défense mise en place par le professeur Peltier
consiste en l'application d'une résine gluante que l'on applique au
pulvérisateur ou pour le particulier à la main. La meilleure période serait le
début juin avec une continuité des soins jusqu'à fin août, le laps de temps qui représente la période
de ponte. Les chenilles, pondues sur la résine restent collées et ne
reproduisent que de nouveaux papillons
inaptes au vol, avec un résultat estimé à 90 %. La seule solution pour les arbres
infectés reste l'abattage, un travail qu’il est préconisé de faire pratiquer
par un spécialiste ayant des connaissances sur la floraison des palmiers.
Christophe Edo est villeneuvois, grand amateur de palmiers, il s’est mis à la
disposition des chercheurs de l'INRA pour procéder aux premiers essais de la
méthode d'engluement d'une partie de l'arbre. Il reconnaît aujourd'hui que si
le procédé est employé à temps et dans de bonnes conditions il y a des
possibilités de sauver les palmiers, qui ne l'oublions pas ornent depuis des
siècles le blason de Villeneuve lès Maguelone.
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