La voix des tantras dans l'église Saint-Étienne

6 octobre 2008

Beaucoup de monde pour écouter chanter six moines tibétains du monastère de Gyüto, dans l'église Saint-Étienne, sur un podium aménagé derrière l'autel, drapeau bouddhiste à gauche et tibétain à droite.
Ces moines sont spécialisées dans le chant diphonique, une technique vocale répandue en Mongolie.

Ce chant se caractérise par l'émission conjointe de deux sons, l'un dit du bourdon, l'autre appelé voix de buffles. Le répertoire interprété datant du XIVe siècle était complété de mudras (gestes des mains) est accompagné de trompes, tambours, cymbales, clochettes et dordjé, le tout sortant d'une musette dans lequel se trouvait également des carrés de soie brodée et le bonnet noir, expression de haute valeur spirituelle et réplique matérielle de la couronne noire coiffée par les grands prêtres bouddhistes.

Les moines ont donc interprété des chants représentant des prières coupées de courtes méditations, devant un public silencieux, qui, si l'on en croit les écrits tibétains, devait se laisser pénétrer par les sons pour être transporté dans un autre univers.

Le monastère créé au Tibet au XIVe siècle a été aujourd'hui reconstruit dans l'extrême nord-est de l'Inde et accueillerait plus de 400 moines étudiant et pratiquant la philosophie.
Comme le veut la tradition, après le Tashi Tsigsang, dernière prière et dédicace pour le bien-être de tous les êtres vivants, les moines ont offert à diverses personnalités de la commune de très belles écharpes en soie du Ladakh, terminant ainsi une série de concerts en Languedoc.

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