Noël Ségura a reçu une délégation chinoise d'archéologues sous-marins
Heureusement, deux interprètes ont pu traduire les deux discours de réception, le premier, de Noël Ségura, maire de Villeneuve, qui fera l'éloge d'un peuple aimable et compétent, rajoutant même deux mots en chinois, avouant même qu'il avait appris à cuisiner quelques recettes de cuisine chinoise, ce qui a fait sourire Zhao Jiabing, (à droite), directeur départemental d'archéologie sous-marine du musée national de Chine, à Pékin, qui a déclaré rencontrer dans la région Languedoc des spécialistes du DRASSM (direction régionale de l'archéologie submarine et sous-marine).
Ceux-là mêmes qui gèrent le sauvetage de l'épave du Jeanne Élisabeth, qui est l'objet de recherches, par 50 m de fond à moins d'un mille au sud de la cathédrale Saint-Pierre de Maguelone. Uniquement en mer du sud de Chine, on estime à 2000 le nombre de navires engloutis, or, il n'y a que depuis 1986 que l'administration du patrimoine chinois a établi un centre de recherche pour cette spécialité, et l'on comprend aisément que pour étoffer leurs connaissances dans les gestuels et pratiques pour tenter de sauver ces vestiges de l'histoire de leur pays, les archéologues chinois ont établi une convention avec les chercheurs de la DRASSM, tout auréolés de succès dans les recherches archéologiques sous-marines dans le monde entier.
La délégation était coordonnée par Paola Calanca, (extrême gauche), diplômée de langue chinoise par l'école d'Extrême-Orient et licenciée d'histoire avec un doctorat et une mission de maître de conférences dans diverses universités et grandes écoles, accompagnée par Haibin Xu, (çi desous),
archéologue et professeur de photographies sous-marines auprès du musée national de Chine, qui avec Zhao Jiabing, ont rappelé les péripéties d'une jonque de commerce de 30 m, Nanhaï 1, qui avait été repéré en 1987 par des chercheurs hollandais, en mer de Chine méridionale.
Ce bâtiment daté du début du XIIe siècle, a poussé l'administration du patrimoine chinois à établir un centre de recherche pour la spécialité d'archéologie sous-marine, qui fit construire sous l'eau une cage en acier d'une hauteur de trois étages pour récupérer l'épave, aujourd'hui visible dans un musée marin. À ce jour, Zhao Jiabing est à la tête d'une équipe très compétente, dotée d'équipements ultramodernes, avec des outils comme le sonar sous-marin et l'imagerie.
Patrick Grandjean, conservateur du DRASSM,( à droite), Éric Rieth, architecte naval, avec Christian Peron et Denis Metzger, du DRASSM, accompagnaient l'équipe de chercheurs, avec Marine Sadamia de l'université de Rennes II, Magali Veyrat de Paris 1, Christine Chonzenoux de l'université de Porto, Deborah Cuikel RIMS, Andréa Poletto de l'université de Gênes, Jean-Michel Minvielle chef d'opération Hyperbare et Guy Charleux d'Autun.
Tous les participants se sont retrouvés pour savourer une grillade sous le soleil du centre de loisirs de la plage du Pilou.