MIREVAL : La saga des Vidal créateurs de " La fabrique" à Mireval

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C'était au temps où l'avenue de Montpellier à Mireval s'appelait RN108, après les dernières maisons du village, que fonctionnait une entreprise familiale de plantes aromatiques et de distillation, l'entreprise  Alphonse Vidal.

Ce sont deux grands-pères, Messieurs André et Vidal, qui s'associeront pour créer un négoce de plantes aromatiques dont regorgeaient les garrigues voisines. Que ce soit le thym, le romarin, l'aspic, la lavande, le lavandin et le fenouil, tout était récolté pour deux productions, soit des herbes aromatiques séchées soit la distillation pour créer des essences, en particulier pour la lavande.

C'est Léopold Vidal qui repris le flambeau durant de longues années, puis à son tour transmis l'entreprise à son fils Léandre qui géra la production avec son fils Edmond, et tous deux continuèrent la production et la transformation des récoltes.

Léandre Vidal, qui n'est autre que le grand-père de l'actuel adjoint au maire de Mireval, Hugues Vidal, avait alors amélioré le système du vieil alambic qui affichait plus de 80 années d'existence. Il modifia le système, ainsi il était possible de faire chauffer 300 l d'eau qui recevaient plus de 200 kilos de plantes aromatiques et en deux heures de chauffe le circuit montait dans les tubulures, la cuve était placée directement au-dessus d'un four de briques réfractaires augmentant ainsi la pression.

L'entreprise familiale travaillait pour des fabricants utilisant des essences et des herbes aromatiques et c'est paraît-il ainsi, qu'en 1963, les frères Gilbert et Marc Ducros, qui venaient de créer à Buis-les-Baronnies dans la drôme un commerce d'aromates en vrac étaient approvisionnés en partie par l'entreprise mirevalaise alors qu'ils débutaient leur activité et commencaient à se "décarcasser".

Pour Mireval, la fabrique Vidal était une véritable manne saisonnière et de nombreuses familles envoyaient un ou plusieurs de leurs parents, les "garrigaïres", dans les garrigues proches,  aux Plaînes à Mireval ou le massif de la Gardiole et dont la récolte permettait un apport financier non négligeable d'autant que c'est plus de 10 tonnes de lavande ou lavandin, 90 de thym, 10 de romarin et 25 de fenouil qui transitaient chaque année dans la fabrique, là ou après l'école les enfants venaient attendre leur mère ou leur soeur en se roulant dans des montagnes de plantes desséchée et entraient parfumés à la maison.

Dans les années 60, l'entreprise s'est trouvée confrontée avec une main d'oeuvre qui se raréfiait et des exploitations agricoles à grande échelle du sud de la France, ou d'Espagne avec des tarifs de production minimisés.

C'est ainsi que hélas, disparu la plus mirevalaise entreprise artisanale d'autrefois, nous étions en 1965.

Cet article a été écrit par votre correspondant pour concourir dans le " Concours du meilleur article des correspondants de Midi Libre  catégorie " Article d'initiative " pour représenter l'agence Midi Libre de Sète.

Comments

[eliane]

le parfum de cette lavande qui se répandait de la fabrique jusque dans l'intérieur de la maison des grand- parents, pour se déposer grâce au souffle du vent sur le village et ses environs.



j'ai encore à ce jour une grande nostalgie de ces moments qui furent trop cours pour moi.

[Vidal]

Thierry Vidal, Petit fils de Leopol, fils de Edmond et frère de Hugues. J'adore l'article. Merci